Manif a Seoul contre le boeuf americain
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Manif a Seoul contre le boeuf americain
Ce sont des manifs de coreen... Ca dechire quand meme, ils sont nombreux.
En fait, je vous met un article de courier international qui explique pourquoi ces emeutes...
CORÉE DU SUD • Le président, la vache folle et les internautes
Le président Lee Myung-bak a récemment autorisé l’importation de viande de bœuf américaine. Une décision qui provoque une vague de contestation.
La pétition lancée par les internautes pour la destitution du président Lee Myung-bak à la suite du récent scandale dit de la viande bovine a initié un réel mouvement dans le pays [les Etats-Unis exigeaient que Séoul autorise l’importation de bœuf américain avant de ratifier avec la Corée du Sud un accord de libre-échange]. Le 6 mai se sont tenus dans la capitale deux grands rassemblements à la chandelle réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes, dépassant de très loin toutes les espérances des organisateurs.
“Les internautes ne sont plus de simples combattants du clavier”, déclare Kim Kyu-hyong, membre du Mouvement contestataire*, créé le 2 avril dernier. Les collégiens et lycéens se sentent eux aussi concernés et s’envoient des SMS pour s’inciter mutuellement à réagir. “Ils ont trouvé une distraction”, a commenté sèchement un proche du président. La police a averti qu’elle était prête à “arrêter ceux qui commettraient un délit d’entrave au bon fonctionnement de l’Etat, et qui manipulent de jeunes esprits”. “Il s’agit pourtant d’une participation spontanée de la population”, réplique Paek Song-gyun, qui gère un site impliqué dans le mouvement**.
Au Mouvement national pour la destitution de Lee Myung-bak***, on répète qu’aucun des membres n’appartient à un parti politique, et que leur but est d’abord d’obliger le président à se soumettre à un vote de confiance. Kim Chong, qui gère le site Solidarité pour les droits des citoyens****, déclare : “Les gens réagissent parce que l’importation de viande concerne leur santé. Il n’y a aucune démagogie là-dedans.”
Pour Chong Yon-u, professeur de l’université Semyong, le pouvoir “a tort de prendre à la légère la crainte que suscite dans la population la maladie de la vache folle. Les gens sont d’autant plus inquiets qu’ils ont appris qu’on a cédé aux exigences américaines sans même véritablement négocier.”
Sin Jin-uk, professeur de sociologie à l’université Joongang, juge anachronique l’attitude qui consiste à qualifier toute résistance citoyenne de réaction irrationnelle : “C’est une pratique qui date de la dictature de Chon Tu-hwan, dans les années 1980, mais elle est moins efficace aujourd’hui, car la population est bien informée, et dispose d’Internet.”
“Il ne s’agit pas d’un mouvement de panique passager exprimant la crainte de la maladie de la vache folle”, explique le professeur Sin. Les jeunes ont aussi été victimes des premières mesures prises par le nouveau président, comme l’augmentation du nombre d’heures de cours dans les lycées et donc de leur charge de travail, déjà infernale. L’ensemble de la population, par ailleurs très remontée à la per spective d’une éventuelle privatisation de la Sécurité sociale et de la distribution de l’eau potable, semble soutenir cette contestation. En conséquence, la “révolte des internautes” déclenchée par l’affaire de la viande bovine américaine pourrait ne pas se calmer de sitôt.
et voila quelques liens de video...
http://kr.youtube.com/watch?v=ceyyZezWILo
http://kr.youtube.com/watch?v=6wYGIwgPZJs
http://kr.youtube.com/watch?v=EZ3Peq7lbjY
http://kr.youtube.com/watch?v=ghBTgae1JzA
http://kr.youtube.com/watch?v=eWG24KntFdQ
En fait, je vous met un article de courier international qui explique pourquoi ces emeutes...
CORÉE DU SUD • Le président, la vache folle et les internautes
Le président Lee Myung-bak a récemment autorisé l’importation de viande de bœuf américaine. Une décision qui provoque une vague de contestation.
La pétition lancée par les internautes pour la destitution du président Lee Myung-bak à la suite du récent scandale dit de la viande bovine a initié un réel mouvement dans le pays [les Etats-Unis exigeaient que Séoul autorise l’importation de bœuf américain avant de ratifier avec la Corée du Sud un accord de libre-échange]. Le 6 mai se sont tenus dans la capitale deux grands rassemblements à la chandelle réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes, dépassant de très loin toutes les espérances des organisateurs.
“Les internautes ne sont plus de simples combattants du clavier”, déclare Kim Kyu-hyong, membre du Mouvement contestataire*, créé le 2 avril dernier. Les collégiens et lycéens se sentent eux aussi concernés et s’envoient des SMS pour s’inciter mutuellement à réagir. “Ils ont trouvé une distraction”, a commenté sèchement un proche du président. La police a averti qu’elle était prête à “arrêter ceux qui commettraient un délit d’entrave au bon fonctionnement de l’Etat, et qui manipulent de jeunes esprits”. “Il s’agit pourtant d’une participation spontanée de la population”, réplique Paek Song-gyun, qui gère un site impliqué dans le mouvement**.
Au Mouvement national pour la destitution de Lee Myung-bak***, on répète qu’aucun des membres n’appartient à un parti politique, et que leur but est d’abord d’obliger le président à se soumettre à un vote de confiance. Kim Chong, qui gère le site Solidarité pour les droits des citoyens****, déclare : “Les gens réagissent parce que l’importation de viande concerne leur santé. Il n’y a aucune démagogie là-dedans.”
Pour Chong Yon-u, professeur de l’université Semyong, le pouvoir “a tort de prendre à la légère la crainte que suscite dans la population la maladie de la vache folle. Les gens sont d’autant plus inquiets qu’ils ont appris qu’on a cédé aux exigences américaines sans même véritablement négocier.”
Sin Jin-uk, professeur de sociologie à l’université Joongang, juge anachronique l’attitude qui consiste à qualifier toute résistance citoyenne de réaction irrationnelle : “C’est une pratique qui date de la dictature de Chon Tu-hwan, dans les années 1980, mais elle est moins efficace aujourd’hui, car la population est bien informée, et dispose d’Internet.”
“Il ne s’agit pas d’un mouvement de panique passager exprimant la crainte de la maladie de la vache folle”, explique le professeur Sin. Les jeunes ont aussi été victimes des premières mesures prises par le nouveau président, comme l’augmentation du nombre d’heures de cours dans les lycées et donc de leur charge de travail, déjà infernale. L’ensemble de la population, par ailleurs très remontée à la per spective d’une éventuelle privatisation de la Sécurité sociale et de la distribution de l’eau potable, semble soutenir cette contestation. En conséquence, la “révolte des internautes” déclenchée par l’affaire de la viande bovine américaine pourrait ne pas se calmer de sitôt.
et voila quelques liens de video...
http://kr.youtube.com/watch?v=ceyyZezWILo
http://kr.youtube.com/watch?v=6wYGIwgPZJs
http://kr.youtube.com/watch?v=EZ3Peq7lbjY
http://kr.youtube.com/watch?v=ghBTgae1JzA
http://kr.youtube.com/watch?v=eWG24KntFdQ
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
J'adore le "l’augmentation du nombre d’heures de cours dans les lycées et donc de leur charge de travail, déjà infernale".
Tu te sens concerné mon grand?
Tu te sens concerné mon grand?
tgf- Chimay
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
mardi 10 juin 2008, mis à jour à 09:22
Le gouvernement sud-coréen présente sa démission
Reuters
Le gouvernement sud-coréen, en fonction depuis à peine trois mois, a présenté sa démission après d'importantes manifestations contre sa décision d'autoriser à nouveau les importations de viande de boeuf américaine.
De nombreux Sud-Coréens craignent que le boeuf en provenance des Etats-Unis ne soit porteur de la maladie de la vache folle ou qu'il ne soit sous-labellisé et utilisé dans des produits alimentaires sans aucune information.
"Le Premier ministre a présenté la démission de son gouvernement lors d'une réunion courante ce (mardi) matin", a annoncé le service de presse du chef du gouvernement.
Selon la presse sud-coréenne, le président Lee Myung-bak, conservateur, accepterait la démission d'au moins trois ministres et de plusieurs hauts conseillers.
Les ministres de l'Education, de l'Agriculture et de la Santé devraient quitter le gouvernement dans les tout prochains jours. Les ministres des Affaires étrangères et des Finances pourraient également être congédiés.
Lee a remporté les élections de décembre haut la main mais le soutien dont il bénéficiait s'est érodé. Après 100 jours au pouvoir, les sondages ne le créditent plus que de 20% d'opinions favorables.
La police sud-coréenne est en état d'alerte maximale avant une manifestation prévue dans la journée et qui pourrait voir descendre 100.000 personnes dans les rues de la capitale, Seoul.
L'accord sur la viande de boeuf conclu en avril avec les Etats-Unis était censé relancer les négociations d'un accord commercial bilatéral avec Washington que des parlementaires américains menaçaient de bloquer si Séoul ne rouvrait pas ses frontières aux importations bovines.
Parallèlement, les chauffeurs routiers sud-coréens ont voté lundi la grève pour protester contre la flambée des prix des carburants.
La KCTU, principale centrale syndicale sud-coréenne, de même que quatre syndicats implantés dans le secteur automobile devaient se prononcer pour leur part ce mardi sur un appel à la grève générale à partir de la semaine prochaine pour protester contre la politique du gouvernement.
L'opposition a boycotté quant à elle la session inaugurale du nouveau parlement.
"PROFOND MALAISE PUBLIC"
Dans ce contexte, le gouvernement a mis en sommeil la quasi-totalité de ses projets de réforme, dont la réduction de la fiscalité, les privatisations d'entreprises et de banques publiques et l'incitation à l'investissement étranger.
"La crise actuelle témoigne d'un malaise public plus profond en Corée, risquant de ralentir la croissance économique dans l'année à venir", estime Frederic Neumann, économiste pour l'Asie chez HSBC à Hong Kong.
"La crise du boeuf entrave l'agenda des réformes du président. Obligée de mener un combat d'arrière-garde au parlement et dans l'opinion publique, il est peu probable que l'administration engage les politiques les plus ambitieuses de son programme de campagne", ajoute-t-il.
"La seconde grosse inquiétude, c'est que la confiance des consommateurs et des entreprises prend un autre coup, déprimant de ce fait la demande intérieure à un moment ou les exportations pourraient montrer des signes de faiblesse."
Le président Lee Myung-bak a prévenu que l'inflation des prix des matières primaires et le ralentissement de la croissance risquaient de faire entrer la Corée du Sud dans une mauvaise passe économique, sans précédent depuis une décennie. "Notre économie est confrontée à de graves difficultés", a-t-il dit.
Selon les dernières statistiques disponibles, la hausse des prix à la production a pratiquement atteint en mai un plus haut en dix ans, ce qui éloigne la perspective d'une baisse des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Banque centrale, jeudi. Le gouvernement espérait un desserrement de la politique monétaire pour soutenir la consommation.
Cinquième importateur de pétrole, la Corée du Sud est particulièrement exposée à la flambée des cours de l'or noir.
Elu en promettant une croissance de 6% cette année, le président Lee ne devrait pas pouvoir concrétiser cet engagement de campagne; les économistes se demandent même si la croissance de 5% enregistrée l'an dernier pourra être reconduite.
Version française Danielle Rouquié et Henri-Pierre André
Le gouvernement sud-coréen présente sa démission
Reuters
Le gouvernement sud-coréen, en fonction depuis à peine trois mois, a présenté sa démission après d'importantes manifestations contre sa décision d'autoriser à nouveau les importations de viande de boeuf américaine.
De nombreux Sud-Coréens craignent que le boeuf en provenance des Etats-Unis ne soit porteur de la maladie de la vache folle ou qu'il ne soit sous-labellisé et utilisé dans des produits alimentaires sans aucune information.
"Le Premier ministre a présenté la démission de son gouvernement lors d'une réunion courante ce (mardi) matin", a annoncé le service de presse du chef du gouvernement.
Selon la presse sud-coréenne, le président Lee Myung-bak, conservateur, accepterait la démission d'au moins trois ministres et de plusieurs hauts conseillers.
Les ministres de l'Education, de l'Agriculture et de la Santé devraient quitter le gouvernement dans les tout prochains jours. Les ministres des Affaires étrangères et des Finances pourraient également être congédiés.
Lee a remporté les élections de décembre haut la main mais le soutien dont il bénéficiait s'est érodé. Après 100 jours au pouvoir, les sondages ne le créditent plus que de 20% d'opinions favorables.
La police sud-coréenne est en état d'alerte maximale avant une manifestation prévue dans la journée et qui pourrait voir descendre 100.000 personnes dans les rues de la capitale, Seoul.
L'accord sur la viande de boeuf conclu en avril avec les Etats-Unis était censé relancer les négociations d'un accord commercial bilatéral avec Washington que des parlementaires américains menaçaient de bloquer si Séoul ne rouvrait pas ses frontières aux importations bovines.
Parallèlement, les chauffeurs routiers sud-coréens ont voté lundi la grève pour protester contre la flambée des prix des carburants.
La KCTU, principale centrale syndicale sud-coréenne, de même que quatre syndicats implantés dans le secteur automobile devaient se prononcer pour leur part ce mardi sur un appel à la grève générale à partir de la semaine prochaine pour protester contre la politique du gouvernement.
L'opposition a boycotté quant à elle la session inaugurale du nouveau parlement.
"PROFOND MALAISE PUBLIC"
Dans ce contexte, le gouvernement a mis en sommeil la quasi-totalité de ses projets de réforme, dont la réduction de la fiscalité, les privatisations d'entreprises et de banques publiques et l'incitation à l'investissement étranger.
"La crise actuelle témoigne d'un malaise public plus profond en Corée, risquant de ralentir la croissance économique dans l'année à venir", estime Frederic Neumann, économiste pour l'Asie chez HSBC à Hong Kong.
"La crise du boeuf entrave l'agenda des réformes du président. Obligée de mener un combat d'arrière-garde au parlement et dans l'opinion publique, il est peu probable que l'administration engage les politiques les plus ambitieuses de son programme de campagne", ajoute-t-il.
"La seconde grosse inquiétude, c'est que la confiance des consommateurs et des entreprises prend un autre coup, déprimant de ce fait la demande intérieure à un moment ou les exportations pourraient montrer des signes de faiblesse."
Le président Lee Myung-bak a prévenu que l'inflation des prix des matières primaires et le ralentissement de la croissance risquaient de faire entrer la Corée du Sud dans une mauvaise passe économique, sans précédent depuis une décennie. "Notre économie est confrontée à de graves difficultés", a-t-il dit.
Selon les dernières statistiques disponibles, la hausse des prix à la production a pratiquement atteint en mai un plus haut en dix ans, ce qui éloigne la perspective d'une baisse des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Banque centrale, jeudi. Le gouvernement espérait un desserrement de la politique monétaire pour soutenir la consommation.
Cinquième importateur de pétrole, la Corée du Sud est particulièrement exposée à la flambée des cours de l'or noir.
Elu en promettant une croissance de 6% cette année, le président Lee ne devrait pas pouvoir concrétiser cet engagement de campagne; les économistes se demandent même si la croissance de 5% enregistrée l'an dernier pourra être reconduite.
Version française Danielle Rouquié et Henri-Pierre André
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
Une manif de 100'000 personnes... Ils sont violent sur le coup...
tgf- Chimay
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
mai 68 en Corée? ça a l'air cool!
Arc-en-gel- Black Beamish
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
moui en matière de manifs, on n'est pas mauvais mais on n'arrive pas à la cheville des coréens!
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
bah, 100 000 personnes, c'est pas grand chose, on a fait bien bien mieux! avec caillasses, coups de fusil, des centaines de bagnoles cramées et tout et tout
Arc-en-gel- Black Beamish
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
100000 personnes pour une histoire de bouffe, excuse moi, mais je les trouve très très forts sur le coup ^^
tgf- Chimay
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
tu as vu des images? il y a eu un reportage sur TV5 ce matin et c'est vraiment impressionnant... Je t'assure qu'on n'a pas fait mieux... D'autant plus qu'eux ont presque autant de flics que de manifestants !
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2008/06/11/manifestation-historique-contre-le-president-sud-coreen_1056515_3216.html?xtor=RSS-3208
un reportage photo sur les manifs !
********la deuxième est fantastique tous avec leur bougie dans la rue !
imagine les français entrain de manifester en rangs serrer sans bousculade !!
un reportage photo sur les manifs !
********la deuxième est fantastique tous avec leur bougie dans la rue !
imagine les français entrain de manifester en rangs serrer sans bousculade !!
seton-colb- Chimay
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
La vache, ils sont balaises les coreen quand meme !
tgf- Chimay
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
ouai enfin apparemment c'est pas vraiment qu'une histoire de bouffe...
Arc-en-gel- Black Beamish
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Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
non non y a pas que la bouffe, il y a une grogne gegerale contre la politique sarkozyste de Lee Myumg Bak de renouveau du pays... et vu que l'economie mondiale ne peut pas supporter les 6% de croissance de la Coree du Sud annoncee en campagne par le president actuel, ca fait grincer des dents...
Conclusion : aujourd'hui je mets 1h45 pour aller au lycee :p tout est bloque depuis 2 semaines et ca va continuer la semaine prochaine, le centre ville est inaccessible et y a plein de monde partout y compris des policier... sauf que ceux ci ont 20 ans (service militaire) et seraient plutot du cote des manifestants du cote ideologique
Conclusion : aujourd'hui je mets 1h45 pour aller au lycee :p tout est bloque depuis 2 semaines et ca va continuer la semaine prochaine, le centre ville est inaccessible et y a plein de monde partout y compris des policier... sauf que ceux ci ont 20 ans (service militaire) et seraient plutot du cote des manifestants du cote ideologique
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
Avec les ministres qui démissionnent sans sans le coup d'état bientôt...
pour quand la rentrée d'urgence de notre petit fred?
pour quand la rentrée d'urgence de notre petit fred?
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
hehe non on est pas en afrique va... et un coup d'etat de qui? l'armee? y a que des jeunes... non franchement je vois pas... si le president tombe y aura d'autres elections mais y a pas d'etat d'urgence en vue...
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
CORÉE DU SUD • Juin, le mois des manifestations pour la démocratie
Des centaines de milliers de Coréens manifestent depuis plusieurs semaines contre leur président, accusé de jouer avec leur santé en acceptant l'importation sans contrôle de la viande de bœuf américaine. Une mobilisation qui rappelle celle de juin 1987, qui avait fait tomber la dictature.
Il y avait des cris, des vagues. Les cris résonnaient, mais sans agressivité. Les vagues enveloppaient monts et rivières, mais paisiblement. C'est dans cette atmosphère que, le 10 juin, les Sud-Coréens ont célébré l'anniversaire des luttes qui ont mis fin à la dictature de Chun Doo-hwan en juin 1987. C'est aussi et surtout pour adresser un dernier avertissement appuyé à l'actuel président Lee Myung-bak que des centaines de milliers de personnes de toutes les couches sociales ont participé à la Marche au million de bougies organisée à travers tout le pays.
En vingt et un ans, la Corée s'est considérablement démocratisée. Mais la nature du pouvoir ne semble pas avoir fondamentalement changé, car il est toujours trop imbu de lui-même pour être attentif aux voix des citoyens. Des manifestations se succèdent depuis plus d'un mois dans les rues pour protester contre la décision du gouvernement d'autoriser à nouveau l'importation sans restrictions de viande bovine américaine. Celle-ci avait été partiellement interdite dans le pays [en 2003] à la suite du scandale de la maladie de la vache folle. Or la reprise des importations a été décidée sans concertation avec les électeurs, ni véritables négociations avec les Américains. Certes, les forces de l'ordre n'ont pas utilisé de gaz lacrymogènes ni de matraques, comme à l'époque des dictatures, mais leurs canons à eau ont déjà déchiré des tympans et une étudiante qui manifestait pacifiquement a été foulée aux pieds par un policier antiémeute.
Le jour J, les autorités ont également installé des conteneurs sur les grands axes du centre-ville de Séoul pour empêcher les manifestants de s'approcher de la résidence présidentielle. Tout cela a de quoi susciter des inquiétudes, mais aussi une forte émotion et une fierté. En effet, la mobilisation commencée à l'initiative des collégiens et des lycéens, qui ne réclamaient guère qu'un peu plus de sécurité dans le domaine alimentaire, s'est doublée d'un objectif plus politique : aujourd'hui, des salariés, des étudiants, des entrepreneurs, des ménagères ou des personnes âgées exigent la démission du président Lee. Ils sont pacifiques, n'opposent pas de résistance en cas d'interpellation. Aux policiers qui utilisent contre eux des canons à eau, ils se contentent de demander qui va payer la facture d'eau !
Il existe bien sûr des différences entre juin 1987 et juin 2008. Il y a vingt et un ans, les gens étaient dans la rue pour conquérir un des droits les plus fondamentaux de la démocratie, celui d'élire eux-mêmes leur propre dirigeant. Aujourd'hui, la cause est moins idéologique et concerne de manière plus directe la qualité de la vie. Dans le passé, c'étaient les dissidents politiques et les étudiants qui étaient les fers de lance du mouvement. Cette fois-ci, toutes les couches de la population y participent spontanément, mais il s'agit toujours d'une lutte pour plus de démocratie.
Pour répondre à ces revendications, le président Lee n'a plus qu'une possibilité. En 1987, Chun Doo-hwan avait été obligé de renoncer au pouvoir et d'organiser des élections. Le président Lee doit quant à lui remettre la question de l'importation de viande au menu des négociations avec les Américains. Il ne réussira pas à calmer la contestation en se contentant de remplacer quelques-uns de ses collaborateurs [le 10 juin, le Premier ministre a présenté la démission du gouvernement]. Accéder aux désirs du peuple ne constitue ni une honte ni un déshonneur, mais un devoir pour celui qui gouverne. Espérons simplement qu'il ne laissera pas passer l'occasion.
Kyonghyang Sinmun
Des centaines de milliers de Coréens manifestent depuis plusieurs semaines contre leur président, accusé de jouer avec leur santé en acceptant l'importation sans contrôle de la viande de bœuf américaine. Une mobilisation qui rappelle celle de juin 1987, qui avait fait tomber la dictature.
Il y avait des cris, des vagues. Les cris résonnaient, mais sans agressivité. Les vagues enveloppaient monts et rivières, mais paisiblement. C'est dans cette atmosphère que, le 10 juin, les Sud-Coréens ont célébré l'anniversaire des luttes qui ont mis fin à la dictature de Chun Doo-hwan en juin 1987. C'est aussi et surtout pour adresser un dernier avertissement appuyé à l'actuel président Lee Myung-bak que des centaines de milliers de personnes de toutes les couches sociales ont participé à la Marche au million de bougies organisée à travers tout le pays.
En vingt et un ans, la Corée s'est considérablement démocratisée. Mais la nature du pouvoir ne semble pas avoir fondamentalement changé, car il est toujours trop imbu de lui-même pour être attentif aux voix des citoyens. Des manifestations se succèdent depuis plus d'un mois dans les rues pour protester contre la décision du gouvernement d'autoriser à nouveau l'importation sans restrictions de viande bovine américaine. Celle-ci avait été partiellement interdite dans le pays [en 2003] à la suite du scandale de la maladie de la vache folle. Or la reprise des importations a été décidée sans concertation avec les électeurs, ni véritables négociations avec les Américains. Certes, les forces de l'ordre n'ont pas utilisé de gaz lacrymogènes ni de matraques, comme à l'époque des dictatures, mais leurs canons à eau ont déjà déchiré des tympans et une étudiante qui manifestait pacifiquement a été foulée aux pieds par un policier antiémeute.
Le jour J, les autorités ont également installé des conteneurs sur les grands axes du centre-ville de Séoul pour empêcher les manifestants de s'approcher de la résidence présidentielle. Tout cela a de quoi susciter des inquiétudes, mais aussi une forte émotion et une fierté. En effet, la mobilisation commencée à l'initiative des collégiens et des lycéens, qui ne réclamaient guère qu'un peu plus de sécurité dans le domaine alimentaire, s'est doublée d'un objectif plus politique : aujourd'hui, des salariés, des étudiants, des entrepreneurs, des ménagères ou des personnes âgées exigent la démission du président Lee. Ils sont pacifiques, n'opposent pas de résistance en cas d'interpellation. Aux policiers qui utilisent contre eux des canons à eau, ils se contentent de demander qui va payer la facture d'eau !
Il existe bien sûr des différences entre juin 1987 et juin 2008. Il y a vingt et un ans, les gens étaient dans la rue pour conquérir un des droits les plus fondamentaux de la démocratie, celui d'élire eux-mêmes leur propre dirigeant. Aujourd'hui, la cause est moins idéologique et concerne de manière plus directe la qualité de la vie. Dans le passé, c'étaient les dissidents politiques et les étudiants qui étaient les fers de lance du mouvement. Cette fois-ci, toutes les couches de la population y participent spontanément, mais il s'agit toujours d'une lutte pour plus de démocratie.
Pour répondre à ces revendications, le président Lee n'a plus qu'une possibilité. En 1987, Chun Doo-hwan avait été obligé de renoncer au pouvoir et d'organiser des élections. Le président Lee doit quant à lui remettre la question de l'importation de viande au menu des négociations avec les Américains. Il ne réussira pas à calmer la contestation en se contentant de remplacer quelques-uns de ses collaborateurs [le 10 juin, le Premier ministre a présenté la démission du gouvernement]. Accéder aux désirs du peuple ne constitue ni une honte ni un déshonneur, mais un devoir pour celui qui gouverne. Espérons simplement qu'il ne laissera pas passer l'occasion.
Kyonghyang Sinmun
Re: Manif a Seoul contre le boeuf americain
ça donne envie d'y être.
Arc-en-gel- Black Beamish
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