le traffic du sucre...dans le beaujolais
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le traffic du sucre...dans le beaujolais
La justice enquête sur un trafic de sucre dans les vignobles du Beaujolais
LE MONDE | 17.12.07 | 13h03 • Mis à jour le 17.12.07 | 14h52
Une enquête sur un trafic présumé de sucre destiné à la chaptalisation du vin pèse sur le Beaujolais, région viticole déjà entachée par la réputation d'avoir voulu privilégier la quantité par rapport à la qualité de ses produits.
Quatre personnes ont été interpellées, mardi 4 décembre, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Villefranche-sur-Saône. Remises en liberté à l'issue de leur garde à vue, elles risquent des poursuites pour avoir participé au transport et à la revente d'importants stocks de sucre à destination de viticulteurs, en dehors de tout cadre légal. Selon leurs propres déclarations, plus de 600 tonnes de sucre ont été clandestinement acheminées entre 2004 et 2006 dans cette région viticole, qui compte 3 200 domaines, avec douze appellations, situées au nord du département du Rhône et en partie au sud de la Saône-et-Loire.
Un homme de 73 ans, ancien employé d'une société de matériel agricole, aurait utilisé sa connaissance de la région pour approvisionner, dès 1998, des viticulteurs. D'abord mené en camionnette, le trafic a pris de l'ampleur au fil des ans, avec des palettes entières convoyées en semi-remorques, à partir de 2002. L'organisateur présumé est entré en contact avec des hypermarchés. Mais les ventes s'effectuaient sans facture. Les magasins auraient dissimulé l'écoulement du sucre par de multiples faux achats en caisses. Les responsables de six Intermarché risquent ainsi des poursuites pour faux et complicité.
Le sucre parvenait à Quincié-en-Beaujolais, lieu de rendez-vous ou base de départ pour des livraisons dans des exploitations. L'enquête dirigée par la brigade des recherches de la gendarmerie de Villefranche et le groupe d'intervention régional Rhône-Alpes (GIR), situé à Lyon, doit désormais s'orienter, après les convoyeurs et les vendeurs, en direction des acheteurs, c'est-à-dire les viticulteurs. "Ce ne sont évidemment pas des criminels, mais s'il apparaît qu'ils ont bénéficié du trafic, ils n'échapperont pas au délit de fabrication frauduleuse de boisson", prévoit une source proche de l'enquête.
100 À 150 VITICULTEURS
La chaptalisation consiste à ajouter du sucre au moût du raisin, en début de fermentation, afin d'augmenter le degré d'alcool. Cette pratique est autorisée et encadrée, limitée à 17 grammes de sucre par litre pour augmenter d'un point le degré d'alcool. L'approvisionnement en sucre est en principe consigné sur un "cahier de sucrage". Une filière clandestine vise donc à tricher sur la qualité du vin. Pour certains enquêteurs, la quantité de sucre en cause pousse à se demander s'il existe même des productions non déclarées.
"On attend que la justice avance, nous condamnons fermement ce genre de pratiques, ces dérives compromettent les efforts que nous nous imposons pour aller vers plus d'authenticité, commente Bruno Matray, président de l'Union viticole du Beaujolais. La chaptalisation est une technique traditionnelle, présente dans tous les grands vignobles septentrionaux."
Les enquêteurs de la gendarmerie et du GIR disposent de deux carnets, saisis en perquisition, qui dévoilent une longue liste de coordonnées : 100 à 150 viticulteurs du Beaujolais risquent d'être inquiétés dans les semaines à venir.
Richard Schittly
LE MONDE | 17.12.07 | 13h03 • Mis à jour le 17.12.07 | 14h52
Une enquête sur un trafic présumé de sucre destiné à la chaptalisation du vin pèse sur le Beaujolais, région viticole déjà entachée par la réputation d'avoir voulu privilégier la quantité par rapport à la qualité de ses produits.
Quatre personnes ont été interpellées, mardi 4 décembre, dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Villefranche-sur-Saône. Remises en liberté à l'issue de leur garde à vue, elles risquent des poursuites pour avoir participé au transport et à la revente d'importants stocks de sucre à destination de viticulteurs, en dehors de tout cadre légal. Selon leurs propres déclarations, plus de 600 tonnes de sucre ont été clandestinement acheminées entre 2004 et 2006 dans cette région viticole, qui compte 3 200 domaines, avec douze appellations, situées au nord du département du Rhône et en partie au sud de la Saône-et-Loire.
Un homme de 73 ans, ancien employé d'une société de matériel agricole, aurait utilisé sa connaissance de la région pour approvisionner, dès 1998, des viticulteurs. D'abord mené en camionnette, le trafic a pris de l'ampleur au fil des ans, avec des palettes entières convoyées en semi-remorques, à partir de 2002. L'organisateur présumé est entré en contact avec des hypermarchés. Mais les ventes s'effectuaient sans facture. Les magasins auraient dissimulé l'écoulement du sucre par de multiples faux achats en caisses. Les responsables de six Intermarché risquent ainsi des poursuites pour faux et complicité.
Le sucre parvenait à Quincié-en-Beaujolais, lieu de rendez-vous ou base de départ pour des livraisons dans des exploitations. L'enquête dirigée par la brigade des recherches de la gendarmerie de Villefranche et le groupe d'intervention régional Rhône-Alpes (GIR), situé à Lyon, doit désormais s'orienter, après les convoyeurs et les vendeurs, en direction des acheteurs, c'est-à-dire les viticulteurs. "Ce ne sont évidemment pas des criminels, mais s'il apparaît qu'ils ont bénéficié du trafic, ils n'échapperont pas au délit de fabrication frauduleuse de boisson", prévoit une source proche de l'enquête.
100 À 150 VITICULTEURS
La chaptalisation consiste à ajouter du sucre au moût du raisin, en début de fermentation, afin d'augmenter le degré d'alcool. Cette pratique est autorisée et encadrée, limitée à 17 grammes de sucre par litre pour augmenter d'un point le degré d'alcool. L'approvisionnement en sucre est en principe consigné sur un "cahier de sucrage". Une filière clandestine vise donc à tricher sur la qualité du vin. Pour certains enquêteurs, la quantité de sucre en cause pousse à se demander s'il existe même des productions non déclarées.
"On attend que la justice avance, nous condamnons fermement ce genre de pratiques, ces dérives compromettent les efforts que nous nous imposons pour aller vers plus d'authenticité, commente Bruno Matray, président de l'Union viticole du Beaujolais. La chaptalisation est une technique traditionnelle, présente dans tous les grands vignobles septentrionaux."
Les enquêteurs de la gendarmerie et du GIR disposent de deux carnets, saisis en perquisition, qui dévoilent une longue liste de coordonnées : 100 à 150 viticulteurs du Beaujolais risquent d'être inquiétés dans les semaines à venir.
Richard Schittly
seton-colb- Chimay
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Re: le traffic du sucre...dans le beaujolais
Tous des pourris.... dés que ya du fric en jeux... partout pareil.
Re: le traffic du sucre...dans le beaujolais
hmmm... faut bien dire que la règlementation est nulle à chier là-dessus. Mais d'un autre côté, ce sont les professionnels qui ont agi dans ce sens...
Arc-en-gel- Black Beamish
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